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Concilier égoïsme et altruisme
Faut-il arrêter de se concentrer sur soi pour mieux s'adapter à la société ? La société dans son ensemble, qu'elle soit considérée comme une entité générale ou qu'elle soit examinée dans le contexte spécifique d'une entreprise, présente une dualité intrinsèque. En effet, elle est composée d'individus et de groupes différents, qui peuvent avoir des opinions et des intérêts divergents, mais elle doit également être cohérente et homogène pour fonctionner correctement.
Égoïsme et altruisme
Si chaque individu ne s'intéresse qu'à ses propres intérêts, cela ne peut que conduire à des conflits au sein de la société, tant sur le plan social que politique et moral. Ce phénomène est particulièrement évident à l'heure actuelle, alors que le déconfinement crée des divisions. Les personnes se placent au centre du débat et ne considèrent souvent que si les nouvelles règles sont à leur avantage ou non, sans se préoccuper suffisamment de l'intérêt commun que ces règles doivent servir.

Ainsi, pour éviter que la société ne se transforme en un champ de bataille où chacun se bat pour soi-même, il est important de garder à l'esprit les valeurs fondamentales de l'altruisme et de la recherche du bien commun. Cependant, si nous ne sommes pas préoccupés par nos intérêts personnels, qui s'en occupera ? N'est-ce pas instinctif pour les individus de se préoccuper avant tout de leur propre survie ? La société est également le domaine de la concurrence et de la réalisation des intérêts privés. Penser à soi implique-t-il de ne penser qu'à soi ? Comment pouvons-nous servir nos intérêts ainsi que ceux des autres ?

Voici quelques éléments de réflexion :


Première réflexion : il faut d'abord penser à soi pour survivre.

La société est une sphère où des échanges sont nécessaires pour faciliter la satisfaction des besoins de chacun. Ces échanges sont consentis et réciproques, mais ils impliquent également un rapport de forces où chaque partie cherche à en tirer un avantage. Ainsi, la coopération est une stratégie fondamentale pour la survie, mais elle repose sur la poursuite des intérêts privés.

Selon Adam Smith dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, l'altruisme pur ne suffirait pas pour assurer la survie de l'humanité. Par exemple, le boulanger fournit du pain car cela lui est avantageux. En d'autres termes, c'est en poursuivant d'abord leurs intérêts privés que les individus peuvent contribuer à la stabilité de la société.

Ainsi, pour s'épanouir en société, il semblerait nécessaire de se préoccuper d'abord de ses propres besoins. Toutefois, cette notion de survie peut être source de confusion entre ce qui relève de la vie et de la survie. Cette ambiguïté est selon moi à l'origine des clivages actuels, mais je reviendrai sur ce sujet dans un autre billet. Pour l'instant, si notre questionnement porte sur le bien-vivre en société, ne devrions-nous pas accorder une plus grande importance à l'altruisme plutôt qu'à l'égoïsme ?


Seconde réflexion : aucune société ne peut perdurer si tous les individus sont uniquement centrés sur leurs propres intérêts.

Vivre en société implique de vivre avec les autres, au-delà de la simple dimension économique. Pour maintenir une société viable, il est indispensable que chaque individu assume un certain nombre de devoirs moraux, faute de quoi la société risque de tomber dans un état de guerre perpétuelle. Les individus doivent faire preuve d'empathie et d'altruisme, renonçant ainsi à ne penser qu'à eux-mêmes. Cette responsabilité ne se résume pas uniquement à un devoir moral, mais découle également de la capacité naturelle de l'Homme à l'empathie, qui lui permet de se mettre à la place de l'autre.

Emmanuel Levinas, dans son ouvrage Humanisme de l'autre homme, considère que lorsqu'un individu est face à autrui, et plus particulièrement devant son visage nu et vulnérable, sa conscience perd sa primauté. La présence de l'autre lui impose une injonction éthique immédiate à sortir de lui-même et à tenir compte de l'autre. Cela ne signifie pas pour autant que nous devons tout sacrifier pour ne penser qu'aux autres ou au bien commun.


Troisième réflexion : allier altruisme et égoïsme.

La société présente un paradoxe : elle requiert que nous tenions compte du bien commun, mais cela ne signifie pas que nous devons nous dissoudre complètement en elle. Ce paradoxe est toutefois surmontable.

Dans son ouvrage "Du Contrat Social", Jean-Jacques Rousseau, qui est considéré comme un précurseur du concept de Liberté Égalité, montre que l'être humain, naturellement, ne se rapporte qu'à lui-même, mais qu'en société, il devient membre d'un corps dont ses besoins sont inséparables. Rousseau souligne toutefois que le contrat social ne serait pas viable si les individus devaient sacrifier leurs intérêts. Penser d'abord au bien commun ne signifie pas renoncer à ses intérêts privés, mais plutôt prendre conscience que ces intérêts ne peuvent être satisfaits que dans le cadre stable et pacifié du contrat social.

Dans son ouvrage "L'Altruisme efficace", le philosophe australien Peter Singer démontre que l'altruisme peut apporter une satisfaction bien plus grande que la poursuite de nos intérêts privés. Ainsi, pour mieux vivre en société, il est essentiel de penser d'abord aux autres et au bien commun, ce qui ne requiert pas de sacrifice mais permet de satisfaire à la fois nos devoirs moraux et nos intérêts personnels. En effet, la poursuite de l'intérêt général est bénéfique pour tous, y compris pour nous-mêmes.

© Quasar Lille
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Pour aller plus loin
L'Altruisme efficace
Peter Singer, 2015
Humanisme de l'autre homme
Emmanuel Levinas, 1972
Du contrat social
Jean-Jacques Rousseau, 1762
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
Adam Smith, 1776
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